mercredi 14 mars 2007

France3 Corse: Nouveau rapport sur la "galaxie Lota" et la banque du Gothard

A voir dans les 3 premières minutes du Corsica Sera du 14 mars
http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=b20a_1920


et rappel indépendamment de l'analyse du site, du travail de compilation effectué en 2006 des faits avérés, depuis l'interpellation du Tourship Group par la justice du Luxembourg fin 1999 jusqu'à la démission du cabinet Deloitte et Touche de sa mission de commissaire aux comptes et au passage en Suisse pour ne pas cesser l'activité ? sur:
http://www.amnistia.net/news/articles/corsdos/sncm/pubferries_801.htm

"En 1999, le tribunal de Luxembourg menaçait Tourship Group de liquidation judiciaire, la société enregistrant des pertes égales "aux trois quarts du capital social" et connaissant même "une absence de fonds propres".

Le 27 janvier 2000, le cabinet Deloitte et Touche, réviseur d'entreprises, précisait qu'en raison "de l'incertitude résultant de la dégradation de la situation financière de Tourship group SA, nous ne pouvons pas nous exprimer sur les comptes consolidés".

Le 23 janvier 2001, Marc Muller, commissaire aux comptes luxembourgeois écrivait aux actionnaires de Tourship Group: "La perte cumulée au 31 décembre 2000 dépasse les trois quarts du capital social ce qui entraîne… l'obligation pour les actionnaires de se prononcer quant à la question de la continuation de l'activité de la société"

Plus la question de la consolidation des navires:
http://www.amnistia.net/news/articles/corsdos/sncm/sncm-111.htm

et celui de France3 Corse
http://corse.france3.fr/dossiers/27005149-fr.php
extrait: "Le groupe Lota Maritime : Nous choisirons cette appellation pour désigner ce qu’il est coutume d’appeler la Corsica Ferries. La Corsica Ferries France (Infogreffe, tribunal de commerce de Bastia), n’est qu’une des compagnies d’un groupe qui va changer souvent de nom.
Tourship Group S.A. : Jusqu’ en 1998, c’est la holding de tête du groupe, basée au Luxembourg. Tourship comprend une quinzaine de sociétés, basées dans différents pays : Bahamas, Jersey, Italie, Allemagne, Guadeloupe, Luxembourg, France…
Les sociétés basées en France sont au nombre de quatre (Infogreffe, Bastia) : Corsica Ferries France, Lota Maritime, Entreprise Générale Maritime et la CORSIMM . Corsica Ferries France n’est qu’un affréteur.
En 1999, le substitut du procureur du tribunal de Luxembourg entame des poursuites contre Tourship, « pour non présentation des bilans ». La justice Luxembourgeoise menace Tourship de dépôt de bilan. Les poursuites sont abandonnées (archives France 3, A.F.P.)
En consultant les comptes de Tourship Group (greffe du tribunal de commerce de Luxembourg), on constate que la holding accumule les pertes. Cela va de « pertes égales à la moitié du capital social » à « pertes égales aux trois quarts du capital social » et une année, le commissaire aux comptes note même « une absence totale de fonds propres ».
En 2001, le commissaire aux comptes le cabinet Deloitte et Touche démissionne.


Tourship Group SA semble avoir deux actionnaires principaux : La banque suisse du Gothard et plusieurs membres de la famille Lota. Le plus gros actionnaire est la banque, mais la famille Lota possède la majorité, si on met ensemble les actions de tous ses membres (tribunal de commerce de Luxembourg). Quand la presse publie les pertes de Tourship Group, un communiqué signé Corsica Ferries, émanant de Bastia dément en 1999 : «Tourship Group n’est pas la maison mère de Corsica Ferries ». Pourtant tous les navires et sociétés du groupe sont dans la holding, y compris Corsica
Ferries France S.A. (Corsica Sera).
De plus, s’il en était besoin, dans un J.O. des Communautés (arrêt de la cour, cinquième chambre du 18 juin 1998) consacré à un différent entre C.F.F. et le port de Gènes, cette compagnie plaignante est bien présentée par le J.O. comme faisant partie de la « …Tourship S.A. ».
http://eur-lex.europa.eu/smartapi/cgi/sga8DOC?smartapi!elexplus!pr

Un homme fait le lien entre la banque du Gothard et Lozali, il s’agit de Leonardo Cereghetti. Il est Président de la direction générale de la banque à Lausanne www.moneyhouse.ch , en Octobre 1998 et membre du Conseil d’Administration de Lozali, en décembre 2002.

A partir de cette époque, Tourship Group va transférer sa substance vers la Suisse dans une holding intitulée Lozali.

Lozali S.A.

Il est impossible de connaître les comptes de Lozali S.A. Bien que située en Suisse, à Cologny, «La société n’exercera aucune activité en Suisse sauf celle nécessaire à son administration ». C’est ce que l’on peut lire dans la définition de cette holding
(http://WW.easymonitoring.ch/handelsregister/lozali_sa_432834.aspx

Lozali est crée en 1998. En 2002, un de ses administrateurs est Pierre Mattei directeur général de Corsica Ferries France (Les statuts de Lozali permettent de ne pas publier les comptes. Une comparaison des comptes des deux concurrents, intéressante, le
tournant de 2004 : En 2003, les comptes des deux sociétés affichent les résultats suivants :

La S.N.C.M. : Un résultat positif de 15 Millions d’euros. (Tribunal de commerce de Marseille).
Le groupe concurrent, dans sa partie maritime : Une perte de près de 8 Millions d’euros. (Rapport du cabinet d’audit Alpha Sécafi). Le montant des fonds propres est encore plus significatif : 110 millions pour la SNCM, contre 11 million pour le groupe concurrent.
En 2004, la S.N.C.M. connaît une grève de trois semaines « pour la corsisation des emplois ». Cette même année, la direction vend un N.G.V. qui effectuait les liaisons Nice/Corse, avec pour conséquence une chute du trafic sur Nice. La conjonction de ces deux événements donne un résultat négatif, en 2004 : une perte de 29 Millions d’euros.


Une bataille de chiffres
- Les pertes sociales, elles aussi, ont un coût -

Entre structures opaques et montages fragiles

Corsica Ferries, une structure financière opaque :

En 2004, Corsica Ferries France affiche un bénéfice de 88 000 euros. Des syndicats de la S.N.C.M. font remarquer que C.F.F. n’est qu’une des compagnies du groupe privé et posent la question : « Quel est l’état des finances de l’ensemble du groupe ? » Certains estiment que les pertes des années précédentes se trouvent dans la holding Lozali, mais les comptes de cette dernière sont inaccessibles.
Le bilan officiel du groupe privé se trouve au tribunal de commerce de Bastia, dans les sociétés françaises du groupe (C.F.F., C.G.M., CORSIMM et Lota Maritime).
Des syndicats de la S.N.C.M. font remarquer que « la majorité des sociétés de Lota Maritime (principalement des navires, une société par navire), présentent des comptes non consolidés. Les sociétés des navires qui ne sont pas dans Lota Maritime, se trouvent dans Lozali.
La direction du groupe privé déclare que ses finances vont bien. Il reste l’écueil Lozali.
En Mai 2005, le président du groupe communiste de l’ Assemblée Nationale demande la création d’une commission d’enquête parlementaire sur « …la stratégie économique et sociale de l’entreprise Corsica Ferries… ». Demande sans suite. www.assemblée-nationale.fr
Déjà, en novembre 1996, des sénateurs italiens déposaient une question écrite sur le rôle des sociétés de « Tourship Italia SPA », qualifiées de « societa fantasma ». Séance du 21 novembre1996. www.senato.it
Des responsables syndicaux de la S.N.C.M. estiment que « Corsica Ferries touche des subventions de l’enveloppe de continuité territoriale, mais ne donne pas pour autant les garanties d’une totale transparence financière… ». De plus, les sociétés du groupe ont pris l’habitude, avant 2005, de déposer leurs comptes en retard au greffe du tribunal de commerce de Bastia.
C.F.F. sera même condamnée à une amende pour retard dans le dépôt des comptes.
Malgré l’état des comptes de Tourship Group et la faible transparence de LOZALI, aucune autorité n’estime nécessaire de demander de précisions au groupe privé."

BLOG CFE-CGC SNCM


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