Communication du bureau syndical et des élu(e)s CFE-CGC de la SNCM
La CFE-CGC a appris que le Président du Conseil de la concurrence avait refusé de recevoir les secrétaires des Comités d’Entreprise de la CMN et de la SNCM, Etienne TOMASINI et Bernard MARTY, qui ont suivi jusqu’à présent les procédures judicaires de 2006 et qui sont donc aujourd’hui restés à la porte du Conseil !
De plus le PDG de STEF-TFE en conférence de presse ce jour, et l’avocat de la CMN à l’entrée de l’audience déclarent à la presse par avance qu’il eut fallu dénouer les liens capitalistiques entre CMN et SNCM … pour ne pas donner raison au plaignant !!
Comment peut-on, en regard de l’intérêt social des entreprises et des emplois, jouer le jeu du partenariat à Ajaccio et Marseille, et demander à Paris l’annulation de l’appel d’offres ? dans un mouvement synchronisé d’avant audience du Conseil de la concurrence, alors que l’Europe et l’expérience ont déjà jugé stratégiques les parts de la SNCM dans la CMN ?
A l’évidence CFF en 2007, comme en 2006 et en 2001 ne joue pas l’appel d’offres de la Corse, mais seulement la destruction du système voulu par la Corse, en préférant la multiplication des procédures.
Alors que la jurisprudence européenne autorise largement la Corse à définir l’étendue, l’organisation et la qualité de son service public, les juges sont sollicités en permanence pour interrompre le processus d’appel d’offres auquel la Corse et les compagnies se sont conformées.
CFF est aujourd’hui en position dominante sur le marché Corse-continent européen, et a combattu le cahier des charges de la Corse au lieu de s’y conformer.
La Corse est en charge de son service public et ne veut pas du monopole recherché par ceux qui sollicitent devant les juges la disparition de leur seul concurrent.
Nous l’avons relevé encore une fois au dernier CE, s’il y avait une délinquance dans les évènements de fin 2005, elle était du coté de ceux qui se liguent de nouveau aujourd’hui, et qui s’entendaient pour mettre la main sur la SNCM en vue de son démantèlement, avant qu’un mouvement d’ampleur de toutes les sensibilités n’impose le retour d’un industriel du transport dans le processus de privatisation.
Le projet industriel a été approuvé par une très forte majorité des personnels en mai 2006.
Visiblement ceux qui ont échoué si près du but en septembre 2005, font feu de tout bois pour arriver à leurs fins aujourd’hui en procédant à une véritable guerre juridique, probablement encouragée par l’absence de clarification des règles de la concurrence intra-communautaire, et la multiplicité des instances judiciaires qui ont eu à examiner les même sujets depuis 2001.
Alors que les négociations entre les compagnies et l’OTC avaient ramené le niveau des compensations demandées au niveau de 2006, et rendaient pour la majeure partie sans objet la plainte de CFF qui demandait le retour aux prix retenu par la Corse fin 2006, les perdants de 2005 tentent d’interrompre une nouvelle fois par la voix juridique le processus d’appel d’offres de la Corse qui doit décider le 12 avril.
Nous le disions récemment sur www.cfecgcsncm.blogspot.com, "A la légitimité de la défense des emplois dans les 2 régions, nous ajoutons celle de la préservation de l'existence même de la concurrence sur les lignes maritimes de Corse, et pour tout dire une certaine idée de la Corse et de son avenir. Nous ne pouvons qu'interpeller l'opinion, les médias, les responsables de toutes les sensibilités qui ont eu à suivre ou à travailler sur ce dossier …
A l'origine même de la situation actuelle, il n'y a pas trop d'Europe, mais défaillance et incohérence dans la construction européenne, relativement à des points déjà mis en exergue dès 1999-2000 et dont on a déjà mesuré les effets avec les appels d'offres précédents de l'aérien et du maritime en 1999 comme en 2001".
La CFE-CGC dénonce les manœuvres de ce jour et appelle tous les acteurs de ce dossier à la plus grande vigilance, sur cette question de société qui prend plus que jamais un rang majeur entre la Corse et Marseille.
La CFE-CGC de la SNCM poursuivra tous les contacts utiles dans les heures qui viennent et dans les deux régions.
BLOG CFE-CGC SNCM
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