En Corse, la SNCM gagne une manche de la bataille sur la CMN
En Corse, la SNCM gagne une manche de la bataille sur la CMN
Le Figaro Economie
La Compagnie méridionale de navigation (CMN) va faire appel de la décision rendue hier par le tribunal de commerce de Paris.
À la CMN, le personnel pousse un ouf de soulagement : « C'est la moins pire des solutions car elle va permettre de sauver 450 emplois », commente Étienne Tomasini, délégué CGT qui fustige « le jusqu'auboutisme d'un actionnaire qui, à des fins personnelles, a mis en péril une entreprise et menacé ses emplois ».
Francis Lemor, le président du groupe Stef-TFE, a voulu profiter de la privatisation de la SNCM pour s'en émanciper, et n'a pas hésité à s'allier à l'adversaire de toujours, Corsica Ferries. Il a perdu une manche. Mais il ne s'avoue pas battu. La CMN a fait appel de la décision du tribunal de commerce de Paris et les autres procédures en cours, notamment celle contestant la validité de l'appel d'offres devant le tribunal administratif de Bastia, vont intervenir prochainement.
Ensuite, si aucune décision de justice ne l'en empêche, l'Assemblée de Corse espère pouvoir choisir, vers la mi-novembre, le ou les délégataires du service public de transport maritime entre Marseille et six ports de l'île de Beauté. Une décision lourde de conséquence : en cas de perte de ce marché, la SNCM serait renationalisée, stipule l'accord passé entre l'État d'une part et Veolia et le financier Walter Butler, d'autre part. En tout état de cause, la décision du Tribunal de commerce arrive à point nommé. « On est satisfait que les conditions d'un retour au partenariat historique entre la SNCM et la CMN soient de nouveau possibles, ce qui va permettre de sortir des zones de turbulences créées par Francis Lemor », commente pour sa part Maurice Perrin, représentant CFE-CGC de la SNCM.
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