Procés de l'Erika: le verdict
près une procédure judiciaire qui aura duré près d'un an, le tribunal correctionnel de Paris a commencé, mercredi 16 janvier, après sept mois de procès, à rendre ses jugements dans l'affaire du naufrage de l"Erika", le pétrolier qui a abîmé près de 400 kilomètres de côtes françaises en 1999. Le groupe Total, qui a affrêté le navire, a été reconnu coupable d'une "faute d'imprudence caractérisée" qui a eu "un rôle causal dans le naufrage et comme telle a provoqué l'accident", selon le juge Jean-Baptiste Parlos.
Auparavant, l'armateur et le gestionnaire italiens, Giuseppe Savarese et Antonio Pollara, ont été reconnus coupables de "faute caractérisée" ayant provoqué le naufrage. Le juge Parlos a estimé que les deux hommes devaient être au courant que les travaux de réparation menées sur le pétrolier, qui avait près de 25 ans, avaient été conduits de manière à "réduire les coûts". Ils ont été condamnés à 75 000 euros d'amende. La société de classification RINA a également été reconnue coupable et condamnée à payer 375 000 euros.
La justice doit également démêler les responsabilités du capitaine indien Karun Mathur, absent du procès. Huit personnes physiques, y compris les responsables des secours à terre, comparaissent également, mais le parquet a réclamé leur relaxes estimant qu'on ne pouvait pas leur reprocher de ne pas avoir tout fait pour prévenir la catastrophe.
Pour ce premier grand procès sur une catastrophe écologique en France, plus de cent personnes ou associations se sont portés parties civiles, dont des défenseurs des animaux, des associations écologiques, des pêcheurs, des collectivités locales, des mareyeurs et des hôteliers. Au total, ils réclament un milliard d'euros d'indemnisations pour la destruction de la nature et de la vie sauvage – plus de 150.000 oiseaux morts – et le coup d'arrêt à l'économie de régions sinistrées.BLOG CFE-CGC SNCM
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