Desserte de la Corse: mise en cause de CCM Air France: un débat préparé de longue date
Par communiqué du 31 octobre http://www.camillederoccaserra.com/Compagnies-low-cost le Président de l'Assemblée de Corse précise: "Nicolas Sarkozy a été sollicité sur cette question par les chambres de commerce insulaires" (communiqué du 31 octobre sur Elysee.fr)
En effet, on trouvait déjà dans le Monde du 29 aout 2006 sous le titre: "La Corse divisée sur la libéralisation des transports aériens et maritimes"
« Dans deux ou trois ans, ça passe ou ça casse, beaucoup de choses peuvent changer en Corse si on déverrouille l'aérien qui est le coeur du problème », renchérit Raymond Ceccaldi, président de la chambre de commerce et d'industrie de Corse-du-Sud.
Dans deux ans doit avoir lieu la renégociation de la délégation de service public qui assure à Air France et son partenaire, la Compagnie aérienne régionale Corse Méditerranée (CCM), le monopole de la liaison Paris-Orly - Corse, ligne régulière la plus rentable entre l'île et le continent.
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L'aide est absorbée par Air France et la CCM, qui gèrent aussi les liaisons avec Marseille et Nice. « Ce n'est pas en augmentant l'enveloppe qu'on changera les choses, il faut faire sauter le verrou Paris-Corse », selon M. Ceccaldi. « La CCM, dit-il, c'est la SNCM des mauvaises années, elle bloque le marché et se contente du service public sans répondre à la demande. »
« TAXES PROHIBITIVES »
« Le système actuel est archaïque et malthusien », ajoute M. Rocca-Serra. Il faut, selon lui, « restructurer la CCM, renégocier le partenariat avec Air France, ouvrir des lignes internationales et créer des filiales charters ».
La Corse est, de plus, l'une des rares îles de la Méditerranée à ne pas être desservie par les compagnies aériennes à bas coûts de type Easyjet ou Ryanair. « La CTC impose des taxes prohibitives sur tous les aéroports corses, 9 euros par billet aller-retour, ce qui est trop cher si l'on veut venir toute l'année », explique Matthieu Glasson, directeur ventes et marketing France de Ryanair.
Easyjet dénonce, pour sa part, le monopole d'Air France sur Orly. « La continuité territoriale s'arrête à Marseille et non à Paris, nous pouvons fournir un meilleur service sans subvention à partir d'Orly pour 70 euros. »
Pour sa défense, le PDG de la CCM, Philippe Ceccaldi, affirme que « les low cost veulent écrémer le trafic passager en été mais ne veulent pas assumer les obligations de service public le reste de l'année ».
« La concurrence totale sur Paris tuerait la compagnie, plaide-t-il, car la CCM, qui compte près de 700 salariés, n'a pas les moyens de résister ; de plus, on veut libéraliser avant de savoir si on pourra accueillir ces nouveaux clients sur l'île. »
Réserves partagées par Antoine Sindali, président de l'Office des transports, qui reconnaît que « l'on ne peut pas tout attendre du service public », mais s'empresse d'avertir qu'il « rendrait son tablier si on bradait l'emploi sur l'île au nom d'un libéralisme que toute la Corse ne partage pas ».
Cette opposition entre exigence économique et sociale est refusée par M. de Rocca-Serra qui considère que « la CCM ou la SNCM ont pour fonction principale de transporter les usagers ; la création d'emplois se fera dans l'hébergement et la restauration, la Corse est loin d'être saturée ».
« La réforme de l'aérien doit permettre de passer, insiste-t-il, d'une saison de deux à six ou huit mois en diminuant les coûts et sans casser l'emploi local . »
« Les experts savent, détaille Raymond Ceccaldi, de la CCI d'Ajaccio, que l'avenir est au séjour court, or aujourd'hui cela est impossible. Nous tablons sur un doublement du trafic aérien en quinze ans. La Corse peut saisir sa chance et en bénéficier. »
BLOG CFE-CGC SNCM
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