Les Echos en grève, La Tribune aussi LEXPRESS.fr
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Vendredi 22 juin 2007, mis à jour à 18:05
Les Echos en grève, La Tribune aussi LEXPRESS.fr
Aucun des deux quotidiens économiques ne paraîtra lundi. Ils protestent contre le rachat programmé des Echos par LVMH, le groupe de Bernard Arnault, déjà propriétaire de La Tribune.
a rédaction des Echos s'est mise en grève vendredi à l'issue d'une assemblée générale, empêchant la parution du quotidien économique lundi prochain.
Une action similaire a été annoncée en fin d'après midi à La Tribune, le concurrent des Echos.
Au centre du conflit, LVMH. Le propriétaire de La Tribune serait en effet tenté de vendre le quotidien, pour le remplacer par Les Echos. Le groupe de Bernard Arnault n'a pas fait de commentaires sur la vente, mais a confirmé qu'il était entré en négociation exclusive avec le propriétaire des Echos, le britannique Pearson, pour racheter le groupe.
"Un signal fort "
"La rédaction des Echos a décidé la non-parution du journal lundi pour envoyer un signal fort de refus d'un rachat par Bernard Arnault", a déclaré la société des journalistes du quotidien. Les salariés des Echos s'étaient déjà mis en grève mardi pour la troisième fois de leur histoire, empêchant la parution du journal mercredi, afin de protester contre l'éventualité d'un rachat du groupe par LVMH, qui faisait l'objet de rumeurs insistantes. Aujourd'hui, la rédaction a publié deux pages dans le quotidien pour expliquer la situation et les raisons de son opposition au rachat par LVMH.
LVMH "se heurte à la doctrine éditoriale du journal"
Dans un éditorial, le directeur de la rédaction, Jacques Barraux, estime que l'offre de LVMH "se heurte, hélas, de front avec la stricte doctrine éditoriale du journal" et souligne l'attachement des journalistes à un actionnariat "qui leur garantisse une totale neutralité de la personne morale "Les Echos" dans la couverture de l'actualité des affaires".
"La marque "Les Echos" doit prouver qu'elle n'est pas exposée au risque du conflit d'intérêts. Qu'elle est dégagée de tout lien privilégié avec l'un des acteurs majeurs de la vie des affaires, condition de la confiance de ses adversaires ou de ses partenaires", écrit-il, dénonçant un "attaque à la hussarde sur un fragile outil de démocratie économique".
Le journal publie également une pétition, signée par une centaine de personnalités de tous bords qui manifestent "leur profond attachement à l'indépendance (du) titre".
Parmi les premiers signataires figurent le président du Modem François Bayrou, le premier secrétaire du PS, François Hollande, le député UMP Hervé Mariton, le président des centres Leclerc Michel-Edouard leclerc, le président de la Fnac Denis Olivennes, le Pdg de PPR François-Henri Pinault.
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